« Il y avait chez Robert Badinter, disparu le 9 février 2024 – quatre-vingt-un ans jour pour jour après l’arrestation de son père par la Gestapo –, une générosité, une flamme, une soif de transmettre et de convaincre, que ni l’âge ni l’affaiblissement physique n’avaient entamées. […]  Cet avocat hors pair par son verbe et sa force de conviction était devenu, par son intégrité, une conscience, une boussole, une référence. […] La justice, toujours. Et l’espérance. […] En lui rendant hommage à travers ces pages non périssables, nous sommes reconnaissants à cet homme dont l’attention bienveillante et exigeante qu’il portait à notre travail le rendait forcément meilleur. À présent qu’il est parti, son esprit demeure. Celui d’un serviteur de la vérité dans ce qu’elle a de fragile, de précaire, et d’irremplaçable. »juif

Éric Fottorino,
directeur de l’hebdomadaire Le 1